UN MATIN SANS REGARD Si je te demande trop souvent Pourquoi m’en défendre, un peu de temps C’est que je trouve être ensemble si troublant A croire qu’avant n’a jamais été que du vent |
Ici tout me semble bien trop blanc J’avance sur les cendres d’un feu mort depuis longtemps Triste à se pendre et pourtant J’écris , à qui veut l’entendre: il faut y croire encore, et fort, mordre dedans | ||
Ce matin nos regards ont changé Mais au fond qu’avons-nous à échanger Si demain il fallait s’éprouver Sur quel ton saurions-nous nous accorder sans dissoner J’aurai pu me vendre à plus offrant J’aurai su répandre , à flots , des larmes de sang Mais pour te surprendre chaque instant A s’y méprendre, on jurerai devoir faire semblant Alors je feins ce désir rallumé Ce bonheur que rien ne saurait entacher Pour qu’enfin le pire soit écarté Et qu’ailleurs notre heure, à s’y tromper, semble sonner Un matin sans regards échangés Sachant bien qu’au fond on ne peut rien y changer Il reste encore , en nous , tant à prouver Pourquoi taire ce qui m’est cher à penser, autant tout dépenser |
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